Métier: maçon – «Ce qu’on attend de moi»

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Julien a 15 ans, l’âge où l’on finit l’école obligatoire, moment auquel se pose la question de l’orientation professionnelle. Il n’a pas hésité longtemps : attiré par les métiers manuels, il s’est d’abord imaginé menuisier, mais c’est finalement le métier de maçon qui l’a convaincu.

Propos recueillis par Annie Admane

Poussière fine dans les cheveux, t-shirt défraichi par deux jours de travail, mais le sourire avenant, Julien vient de suivre un stage à l’École de la construction à Tolochenaz, dans l’atelier de maçonnerie. Comme il avait déposé son dossier sur le site www.futurentrepreneur.ch, le service de la formation de la Fédération vaudoise des entrepreneurs lui a envoyé un email pour lui proposer de tenter l’expérience. Exercice réussi pour ce jeune homme très motivé.

Pourquoi avez-vous choisi le métier de maçon ?

J’ai finalement choisi de devenir maçon parce que depuis tout petit j’adore le côté manuel, utiliser mes mains pour faire des choses, réparer aussi, une fissure dans un mur par exemple.

Quelles raisons vous ont-elles poussé à effectuer ce stage ?

C’était l’occasion de voir ce qu’on attend de moi. Les deux jours se sont bien passés. On nous a d’abord montré tout le matériel de base, puis on a pris des mesures pour faire un coffrage. On a coulé, vibré et taloché une dalle en béton. Pour finir, on a pris des mesures pour monter un pilier en briques de terre cuite.

Les constructions anciennes, ça compte!
Les réparer, c’est honorer les personnes qui les ont faites.

Julien, 15 ans, apprenti maçon

Vous avez donc appris beaucoup de choses !

Je connaissais déjà un peu la construction, mais je n’avais jamais coulé une dalle. Comme mon père a une maîtrise de maçon, j’ai eu l’occasion de réaliser des petits travaux de crépi et de peinture, plutôt dans le cadre de rénovations. Mais il ne m’a jamais obligé, il m’a juste aidé.

Selon vous, quels sont les avantages et les inconvénients de ce métier ?

Pour moi, il n’y a que le climat qui rend les choses un peu rudes en hiver, mais en soi, le métier de maçon n’a pas d’inconvénients. Je trouve qu’un des avantages est de pouvoir rénover de vieilles maisons, de leur donner de la modernité pour que des gens puissent y habiter.

Les constructions anciennes, ça compte ! Les réparer, c’est honorer les personnes qui les ont faites. Maintenant, on travaille à la chaîne ; avant, ils avaient des savoir-faire, dommage que ça se perde.

Vous avez signé un contrat d’apprentissage qui débute cette année. Les premiers contacts sont bons ?

Oui; j’ai eu l’occasion de faire des stages dans cette entreprise où le patron est d’ailleurs un ami de ma famille. Je vais commercer sur un chantier à Lausanne la semaine prochaine.

Avez-vous déjà une idée de ce que vous ferez quand vous aurez votre CFC en poche ?

J’ai envie de travailler pendant un moment pour acquérir de l’expérience et puis tenter de passer chef d’équipe et devenir contremaître.



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