La durabilité, axe fort de la politique économique vaudoise

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Présentée le 24 février à la presse, la nouvelle politique d’appui au développement économique du canton – PADE 2025 – prend le tournant de la durabilité pour renforcer l’attractivité et la compétitivité en terre vaudoise. 105 millions de francs seront dévolus à l’encouragement des startups innovantes et des entreprises prêtes à adopter une posture en adéquation.

Le tissu économique n’échappera pas aux enjeux environnementaux : cette assertion, martelée par le conseiller d’Etat Philippe Leuba, en charge du Département de l’économie, de l’innovation et du sport (DEIS) constitue la trame, avec la grande capacité innovatrice du canton de Vaud, sur laquelle est basée la deuxième PADE pour la période 2020-2025 définie par le gouvernement vaudois. 

105 millions de francs vont être consacrés au soutien des entreprises, en particulier dans le but d’aider des startups à innover et à se développer, mais aussi à encourager les entreprises existantes, également par le biais des associations professionnelles, à s’inscrire dans une démarche de durabilité. En ce sens, la Fédération vaudoise des entrepreneurs est un partenaire intéressant, pour Andreane Jordan Meier, cheffe de service du SPEI, le Service de la promotion de l’économie et de l’innovation au sein du DEIS, car elle pourra endosser un rôle de catalyseur pour ses entreprises coopératrices.

D’ailleurs, un groupe de travail dévolu à la transition écologique a vu le jour, en 2018 déjà, à la fédération, sous la houlette de David Equey, directeur adjoint et chef du service juridique.

Une symbiose performante

Une première PADE, pour la période 2012-2017 ayant abouti à un bilan positif, la seconde enchaîne avec l’ambition d’assurer la prospérité de la population, en se basant sur l’attractivité et la compétitivité d’un canton qui bat des records mondiaux dans les dépôts de brevets, selon le conseiller d’Etat, démontrant en cela la vitalité des processus académiques et économiques.

L’opportunité, pour Andreane Jordan Meier, d’accentuer la relation avec le terrain et de rester à son écoute, en tenant compte des six enjeux que le canton a définis. A commencer par la durabilité, de façon à faire du canton un modèle du genre. Puis la diversification, en soutenant les régions hors de l’arc lémanique afin de favoriser un développement économique équilibré – la désaisonnalisation du tourisme pour les stations en montagne en est un axe.

La gouvernance sera renforcée en optimisant ses structures par la simplification et la transversalité de l’administration. Nécessaire également, la mise en réseau par la création de liens entre les entreprises leaders de l’économie, les PME et les startups, par le biais de trois hubs d’innovation, ces derniers concrétisant l’axe innovatif de la PADE. Enfin, le suivi de l’ensemble requiert un monitoring visant à évaluer la pertinence et l’efficacité de l’ensemble du processus.

L’objectif avoué est de bâtir une image cohérente, unique et forte du canton auprès du public local, national et international, afin de le différencier et d’accroître son attractivité.  Conscients des enjeux quant à la préparation des jeunes aux nouveaux métiers dans la perspective de cette évolution, Philippe Leuba et Andreane Meier ont souligné l’importance de l’adaptation de l’enseignement et de l’apprentissage à ce nouveau contexte.